LA DURANCE À VÉLO : UN ITINÉRAIRE AU FIL DE L’EAU
La Durance à vélo est une invitation à parcourir la véloroute (V862) le long de la vallée de la Durance, entre Briançon (Hautes-Alpes) et Avignon (Vaucluse), sur une distance de 438 km. Neuf itinéraires composent cette route tracée sur quatre départements de la Région Sud. Dans les Hautes-Alpes, la route descend vers Briançon par la vallée de la Guisane pour retrouver le cours de la Durance dont la source se situe en amont de la ville fortifiée (classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO), sur les hauteurs du col du Montgenèvre, à 2390 m d’altitude. L’itinéraire cyclable longe alors la Durance à travers des paysages de haute-montagne jusqu’à Embrun via la citadelle de Mont-Dauphin puis en balcon sur le lac de Serre-Ponçon avant de se déplacer vers Gap puis Sisteron. Les paysages de montagne laissent progressivement place à des plaines agricoles, aux vergers et aux lavandes. Une véloroute qui traverse des sites historiques remarquables et des paysages uniques offrant une très grande biodiversité, mais aussi plusieurs agglomérations régionales répondant ainsi aux exigences des déplacements quotidiens. Bon nombre de gares ferroviaires sont réparties également sur le parcours dont plusieurs dans la haute Durance offrant ainsi une solution alternative afin d’assurer la continuité pour tous.
JOUR 1 Briançon – l’Argentière-La-Bessée
Que l’on parte de Briançon, ou que l’on s’offre les premiers kilomètres de la véloroute dans la vallée de la Guisane, nous y sommes : les hauts sommets, le tumulte des torrents, les fortifications Vauban judicieusement structurées, l’activité sportive de cette haute vallée alpine, les caresses du soleil sud-alpin.
La Durance nous attend, curieuse : elle a quitté le vieux plancher océanique, celui qui n’a pas vu la mer depuis 160 millions d’années, installé à 2000 mètres d’altitude pour former le massif unique du Chenaillet. Elle veut revoir la mer. D’ailleurs, avant d’être une rivière, elle était fleuve, avide de Méditerranée jusqu’à ce que les mouvements tectoniques d’il y a 16 000 ans renvoient ses eaux vers Avignon, abandonnant l’étang de Berre en souvenir. Elle aurait pu s’appeler Clarée, cette rivière, mais c’est la vallée empruntée par les hommes entre France et Italie qui l’a emportée pour donner son nom à la plus longue rivière provençale.
On abandonne Briançon par la route des Espagnols et Villard-Saint-Pancrace. Si on quitte un instant la route des yeux, on peut espionner, de l’autre côté de la vallée, Puy-Saint-André, Puy-Saint-Pierre, et des tâches noires qui racontent l’exploitation minière du charbon et les grandes forêts bien plus anciennes qui en sont la source.
On traverse une première fois la Durance pour rejoindre sa rive droite et s’élever progressivement en direction de Vallouise, en balcon d’abord sur les terrasses, puis sur les gorges que la rivière s’est creusée entre Saint-Martin de Queyrières et l’Argentière, dans la cordite que ni le glacier ancien ni la rivière n’ont réussi à grignoter.
C’est aux Vigneaux que l’on retrouve un autre torrent animé : la Gyronde, qu’il nous suffit de suivre jusqu’à l’Argentière en se laissant couler dans une descente bien méritée. La Gyronde et la Durance se marient et grondent entre les digues, à deux pas des terrasses où l’on s’accorde une pause.
JOUR 1 Briançon – l’Argentière-La-Bessée
Que l’on parte de Briançon, ou que l’on s’offre les premiers kilomètres de la véloroute dans la vallée de la Guisane, nous y sommes : les hauts sommets, le tumulte des torrents, les fortifications Vauban judicieusement structurées, l’activité sportive de cette haute vallée alpine, les caresses du soleil sud-alpin.
La Durance nous attend, curieuse : elle a quitté le vieux plancher océanique, celui qui n’a pas vu la mer depuis 160 millions d’années, installé à 2000 mètres d’altitude pour former le massif unique du Chenaillet. Elle veut revoir la mer. D’ailleurs, avant d’être une rivière, elle était fleuve, avide de Méditerranée jusqu’à ce que les mouvements tectoniques d’il y a 16 000 ans renvoient ses eaux vers Avignon, abandonnant l’étang de Berre en souvenir. Elle aurait pu s’appeler Clarée, cette rivière, mais c’est la vallée empruntée par les hommes entre France et Italie qui l’a emportée pour donner son nom à la plus longue rivière provençale.
On abandonne Briançon par la route des Espagnols et Villard-Saint-Pancrace. Si on quitte un instant la route des yeux, on peut espionner, de l’autre côté de la vallée, Puy-Saint-André, Puy-Saint-Pierre, et des tâches noires qui racontent l’exploitation minière du charbon et les grandes forêts bien plus anciennes qui en sont la source.
On traverse une première fois la Durance pour rejoindre sa rive droite et s’élever progressivement en direction de Vallouise, en balcon d’abord sur les terrasses, puis sur les gorges que la rivière s’est creusée entre Saint-Martin de Queyrières et l’Argentière, dans la cordite que ni le glacier ancien ni la rivière n’ont réussi à grignoter.
C’est aux Vigneaux que l’on retrouve un autre torrent animé : la Gyronde, qu’il nous suffit de suivre jusqu’à l’Argentière en se laissant couler dans une descente bien méritée. La Gyronde et la Durance se marient et grondent entre les digues, à deux pas des terrasses où l’on s’accorde une pause.
JOUR 2 L’Argentière – Embrun
Et ainsi se terminent les premiers kilomètres encore tendres de cette véloroute : en quittant l’Argentière, on s’éloigne à nouveau de la Durance pour s’atteler à une côte sans longueur, mais bien inclinée ! La montée de la Freissinière est la première occasion de s’installer dans son rythme, en découvrant, coup de pédale après coup de pédale, la vallée qui se dessine, ouverte et large : une table d’orientation nous attend sagement en haut, jolie récompense.
Et si on s’offrait une pause pour aller découvrir à pied les flancs ou les sommets du vallon de Freissinière, en bordure des Écrins ?
Ou bien, laissons Champcella et Pallon derrière nous et sautons dans la descente qu’on avalera trop vite sous le regard condescendant de Mont-Dauphin, perché sur son piédestal de matériaux apportés là depuis la vallée du Guil, par le glacier et la rivière. Derrière lui, le Queyras qui se laisse deviner, les sommets qui surplombent Vars ; la Durance s’apprête à virer de bord pour prendre la dernière ligne droite qui la conduira à Serre-Ponçon.
Toujours en rive droite, Eygliers et son plan d’eau si les chaleurs sont féroces ; ou bien, sans originalité aucune depuis l’époque gallo-romaine, chatouiller à Réotier les eaux minérales et chaudes que les grandes failles qui ont guidé le tracé de la Durance laissent surgir depuis des réserves profondes. Un détour par Guillestre pour un verre en terrasse, une nuit, une déambulation dans les marbres roses riches d’amonites.
Peut-être les Cyclopathes, association qui proposent de l’auto-réparation de vélo, seront-ils à poste pour un petit contrôle technique, quelques réglages ou une réparation de voyage. Le Guil se joint à la Durance ; les hautes eaux de l’hiver, les basses eaux de l’été marquent le rythme des torrents de montagne. Les alluvions passent, s’arrêtent parfois, repartent au gré des caprices du climat et des crues.
A Guillestre comme à Embrun, on a envie de chatouiller la vieille pierre et de plonger dans l’histoire à travers son patrimoine. Entre ces visites, on s’offre un parcours assez tranquille qui laisse toute la place à l’esprit pour se sauver et papillonner le long de la rivière ou sur les lignes de crêtes.
Guillestre nous a attiré en rive gauche de la Durance et nous voilà sous Saint-André d’Embrun, à serpenter avec la route au dessus d’une Durance turbulente qui s’égaye en contrebas.
Après Saint-André, on rejoint la Durance au Pont Neuf qui nous permet, en faisant cliqueter ses planches, de filer en rive droite et de rester en compagnie de la rivière jusqu’à Embrun. Ce sont ses derniers kilomètres de torrent : bientôt, elle sera lac. Puis rivière à la pente plus faible, s’élargissant en une large plaine alluviale, changeant de paysage, d’agriculture, de végétation et de barrages.
Une petite grimpette jusqu’à la cité perchée sur sa moraine et les Jardins de l’Archevêché ? Faire un tour au Marché et jeter un œil sur le Pic de Morgon ? Une activité d’eau et de voiles sur le plan d’eau ? Ou une petite pêche en Durance ?
Se reposer, quoiqu’il en soit, avant d’attaquer la route des Puys, balcon incroyable sur le lac : encore plus splendide que féroce, même si les cuisses chauffent.
JOUR 2 L’Argentière – Embrun
Et ainsi se terminent les premiers kilomètres encore tendres de cette véloroute : en quittant l’Argentière, on s’éloigne à nouveau de la Durance pour s’atteler à une côte sans longueur, mais bien inclinée ! La montée de la Freissinière est la première occasion de s’installer dans son rythme, en découvrant, coup de pédale après coup de pédale, la vallée qui se dessine, ouverte et large : une table d’orientation nous attend sagement en haut, jolie récompense.
Et si on s’offrait une pause pour aller découvrir à pied les flancs ou les sommets du vallon de Freissinière, en bordure des Écrins ?
Ou bien, laissons Champcella et Pallon derrière nous et sautons dans la descente qu’on avalera trop vite sous le regard condescendant de Mont-Dauphin, perché sur son piédestal de matériaux apportés là depuis la vallée du Guil, par le glacier et la rivière. Derrière lui, le Queyras qui se laisse deviner, les sommets qui surplombent Vars ; la Durance s’apprête à virer de bord pour prendre la dernière ligne droite qui la conduira à Serre-Ponçon.
Toujours en rive droite, Eygliers et son plan d’eau si les chaleurs sont féroces ; ou bien, sans originalité aucune depuis l’époque gallo-romaine, chatouiller à Réotier les eaux minérales et chaudes que les grandes failles qui ont guidé le tracé de la Durance laissent surgir depuis des réserves profondes. Un détour par Guillestre pour un verre en terrasse, une nuit, une déambulation dans les marbres roses riches d’amonites.
Peut-être les Cyclopathes, association qui proposent de l’auto-réparation de vélo, seront-ils à poste pour un petit contrôle technique, quelques réglages ou une réparation de voyage. Le Guil se joint à la Durance ; les hautes eaux de l’hiver, les basses eaux de l’été marquent le rythme des torrents de montagne. Les alluvions passent, s’arrêtent parfois, repartent au gré des caprices du climat et des crues.
A Guillestre comme à Embrun, on a envie de chatouiller la vieille pierre et de plonger dans l’histoire à travers son patrimoine. Entre ces visites, on s’offre un parcours assez tranquille qui laisse toute la place à l’esprit pour se sauver et papillonner le long de la rivière ou sur les lignes de crêtes.
Guillestre nous a attiré en rive gauche de la Durance et nous voilà sous Saint-André d’Embrun, à serpenter avec la route au dessus d’une Durance turbulente qui s’égaye en contrebas.
Après Saint-André, on rejoint la Durance au Pont Neuf qui nous permet, en faisant cliqueter ses planches, de filer en rive droite et de rester en compagnie de la rivière jusqu’à Embrun. Ce sont ses derniers kilomètres de torrent : bientôt, elle sera lac. Puis rivière à la pente plus faible, s’élargissant en une large plaine alluviale, changeant de paysage, d’agriculture, de végétation et de barrages.
Une petite grimpette jusqu’à la cité perchée sur sa moraine et les Jardins de l’Archevêché ? Faire un tour au Marché et jeter un œil sur le Pic de Morgon ? Une activité d’eau et de voiles sur le plan d’eau ? Ou une petite pêche en Durance ?
Se reposer, quoiqu’il en soit, avant d’attaquer la route des Puys, balcon incroyable sur le lac : encore plus splendide que féroce, même si les cuisses chauffent.
JOUR 3 Embrun – Chorges
Raidillons puis pentes plus progressives pour atteindre ces villages au nom de Puys et jeter son regard sur le lac et sa vallée, paisibles – seulement agités de minuscules silhouettes qui tracent des sillons dans l’eau. On les abandonne tout deux un moment pour s’aventurer, à flanc de montagne, en espérant ne pas descendre trop, au fond de l’étroite vallée creusée par le torrent de Réallon. En un clin d’oeil, Saint-Apollinaire.
Toute l’eau est retenue dans le lac par un amoncellement de terre, posé sur une centaine de mètres de sédiments que la Durance s’était employée à charrier et déposer là depuis des milliers d’années. Le lac a noyé la confluence de l’Ubaye et de la Durance.
Diable, on redescend déjà ! La bicyclette est gratifiante, la descente s’étire indéfiniment jusqu’à Chorges, le Lac s’éteint à nos yeux, mais on a le cœur gonflé, le nez tout froid et une extase tranquille en rejoignant les ami.es échaudé.es par la grimpette qui seront monté.es dans le train avec leur destrier à Embrun pour nous rejoindre à Chorges. Peut-être leur demander de nous raconter les argilites longées depuis le train, ces roches noires riches en matière organiques, malmenées, friables et qui dessinent tour à tour des dessins d’érosion et de blanches inclusions de calcites.
JOUR 3 Embrun – Chorges
Raidillons puis pentes plus progressives pour atteindre ces villages au nom de Puys et jeter son regard sur le lac et sa vallée, paisibles – seulement agités de minuscules silhouettes qui tracent des sillons dans l’eau. On les abandonne tout deux un moment pour s’aventurer, à flanc de montagne, en espérant ne pas descendre trop, au fond de l’étroite vallée creusée par le torrent de Réallon. En un clin d’oeil, Saint-Apollinaire.
Toute l’eau est retenue dans le lac par un amoncellement de terre, posé sur une centaine de mètres de sédiments que la Durance s’était employée à charrier et déposer là depuis des milliers d’années. Le lac a noyé la confluence de l’Ubaye et de la Durance.
Diable, on redescend déjà ! La bicyclette est gratifiante, la descente s’étire indéfiniment jusqu’à Chorges, le Lac s’éteint à nos yeux, mais on a le cœur gonflé, le nez tout froid et une extase tranquille en rejoignant les ami.es échaudé.es par la grimpette qui seront monté.es dans le train avec leur destrier à Embrun pour nous rejoindre à Chorges. Peut-être leur demander de nous raconter les argilites longées depuis le train, ces roches noires riches en matière organiques, malmenées, friables et qui dessinent tour à tour des dessins d’érosion et de blanches inclusions de calcites.
JOUR 4 Chorges – Tallard
L’horizon s’ouvre, le soleil s’acharne quand on quitte le couvert des arbres et l’on serpente maintenant sur de petites routes campagnardes, à l’assaut d’un monde de champs et de troupeaux : Hautes-Alpes rurales et agricoles.
A la Bâtie-Neuve une courte pause peut-être, puis l’on change de paroisse pour rejoindre le Val d’Avance et une douce montée vers la Bâtie-Vieille, dans un calme olympien et sous le patronage des sommets qui se dressent derrière nous, crêtes champsaurines, première-garde des Ecrins. En haut nous attend le Dévoluy et la falaise rieuse du Pic de Bure. Céüse danse au dessus de Gap. On fera les détours que l’on veut dans les vallonnements de l’arrière-pays gapençais, entre les champs, les prairies et les bosquets.
A Gap, mainte fois détruites, on pourra déambuler, chatouiller la cathédrale et le centre historique, dériver vers Charance, ou pour se regonfler : traîner en terrasse ou passer au local de Mobil’idées, un autre atelier participatif et solidaire de réparation de vélo pour un coup de pompe.
Petite ville, Gap se quitte en quelques minutes de pédalage seulement, le long de la Luye, pour rejoindre Chateauvieux.
Dernière grimpette du voyage pour atteindre le village et … un nouvel univers aux effluves de Provence.
Le Château de Tallard nous attire dans la descente, on se prend au jeu et c’est tant mieux : il nous guide vers la Durance qui nous avait tant manquée.
JOUR 4 Chorges – Tallard
L’horizon s’ouvre, le soleil s’acharne quand on quitte le couvert des arbres et l’on serpente maintenant sur de petites routes campagnardes, à l’assaut d’un monde de champs et de troupeaux : Hautes-Alpes rurales et agricoles.
A la Bâtie-Neuve une courte pause peut-être, puis l’on change de paroisse pour rejoindre le Val d’Avance et une douce montée vers la Bâtie-Vieille, dans un calme olympien et sous le patronage des sommets qui se dressent derrière nous, crêtes champsaurines, première-garde des Ecrins. En haut nous attend le Dévoluy et la falaise rieuse du Pic de Bure. Céüse danse au dessus de Gap. On fera les détours que l’on veut dans les vallonnements de l’arrière-pays gapençais, entre les champs, les prairies et les bosquets.
A Gap, mainte fois détruites, on pourra déambuler, chatouiller la cathédrale et le centre historique, dériver vers Charance, ou pour se regonfler : traîner en terrasse ou passer au local de Mobil’idées, un autre atelier participatif et solidaire de réparation de vélo pour un coup de pompe.
Petite ville, Gap se quitte en quelques minutes de pédalage seulement, le long de la Luye, pour rejoindre Chateauvieux.
Dernière grimpette du voyage pour atteindre le village et … un nouvel univers aux effluves de Provence.
Le Château de Tallard nous attire dans la descente, on se prend au jeu et c’est tant mieux : il nous guide vers la Durance qui nous avait tant manquée.
JOUR 5 Tallard – Sisteron
Assagie par le barrage de SerrePonçon, ne tarde pas à céder une bonne partie de son débit au canal EDF. Cet ouvrage sera le fil rouge de la cette étape, un miroir d’eau qui reflète le massif des Monges. Le barrage écrête les crues, laissant une rivière aux variations de débits limités. Sont revenus s’y installer le castor et, plus récemment, la loutre.
Fini de serpenter, on s’oublie entièrement en longeant le canal et les vergers qui n’en finissent plus, ici et là, sur les coteaux.
Un petit clin d’oeil aux villages perchés, comme celui d’Upaix, installée sur des incursions de gypses du Trias à travers d’autres couches plus denses.
Quand on quitte le canal pour s’égarer dans les champs et jeter un œil par dessus la crête dans la vallée du Buëch, on se pardonne facilement l’infidélité. En haut, on peut prendre le temps avant de se jeter à corps perdue dans la Provence qui nous ouvre ses portes. On s’amusera de roches erratiques, transportées à dos de glacier, puis déposé à sa fonte, dont les caractéristiques géologiques n’ont rien à voir avec le contexte local.
Dernier portail : Sisteron que l’on ne peut manquer, accrochée sur ces couches renversées, verticalisées par l’orogénèse alpine. On la gratifiera volontiers de quelques heures pour s’offrir un dernier regard sur les sommets hauts-alpins. Il sera bien temps, ensuite, de rejoindre l’indolente Durance qui nous attend à ses pieds.
JOUR 5 Tallard – Sisteron
Assagie par le barrage de SerrePonçon, ne tarde pas à céder une bonne partie de son débit au canal EDF. Cet ouvrage sera le fil rouge de la cette étape, un miroir d’eau qui reflète le massif des Monges. Le barrage écrête les crues, laissant une rivière aux variations de débits limités. Sont revenus s’y installer le castor et, plus récemment, la loutre.
Fini de serpenter, on s’oublie entièrement en longeant le canal et les vergers qui n’en finissent plus, ici et là, sur les coteaux.
Un petit clin d’oeil aux villages perchés, comme celui d’Upaix, installée sur des incursions de gypses du Trias à travers d’autres couches plus denses.
Quand on quitte le canal pour s’égarer dans les champs et jeter un œil par dessus la crête dans la vallée du Buëch, on se pardonne facilement l’infidélité. En haut, on peut prendre le temps avant de se jeter à corps perdue dans la Provence qui nous ouvre ses portes. On s’amusera de roches erratiques, transportées à dos de glacier, puis déposé à sa fonte, dont les caractéristiques géologiques n’ont rien à voir avec le contexte local.
Dernier portail : Sisteron que l’on ne peut manquer, accrochée sur ces couches renversées, verticalisées par l’orogénèse alpine. On la gratifiera volontiers de quelques heures pour s’offrir un dernier regard sur les sommets hauts-alpins. Il sera bien temps, ensuite, de rejoindre l’indolente Durance qui nous attend à ses pieds.